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lundi 18 octobre 2010

Phase 5 : Le retour de la crise existentielle part II





STROMAE - Alors on danse (Extrait)

Qui dit etudes dit travail,
Qui dit taf te dit les thunes,
Qui dit argent dit dépenses,
Qui dit credit dit créances,
Qui dit dettes te dit huissier,
Eh oui dit assis dans la merde.
Qui dit Amour dit les gosses,
Dit toujours et dit divorce.
Qui dit proches te dit deuils
car les problemes ne viennent pas seuls.
Qui dit crise te dit monde dit famine dit tiers-monde.
Qui dit fatigue dit reveil encore sourd de la veille,
Alors on sort pour oublier tous les problemes. Alors on danse

Et la tu t'dis que c'est fini car pire que ca
ce serait la mort.
Quand tu crois enfin qu'tu t'en sors quand y en a plus
et ben y en a encore!
Alors on danse...........







Merci subconscient. Petit bout du cerveau que l'on sous-estime qui, lorsque l'on fait un pas dans une boutique nous scandant le dernier tube de l'heure, enregistre le tout, telle une éponge. On se retrouve à fredonner, à chantonner, à se proclamer maitre dans l'art du beatbox (alors qu'on est complètement nul et qu'on le sait très bien), ce tube nous colle à la peau comme si notre contenant de cire chaude pour épilation douce (bonjour mesdames) avaient fait une chute surprise sur nos pantalons à 2 minutes de notre départ pour le boulot ou comme une petite branlette vite faite, bien faite dans la douche (bonjour messieurs, oui ça colle...).

Mais, plus la journée avance... plus on se méprend à écouter les paroles, à porter une attention particulière à la poésie de l'artiste... C'est à ce moment qu'on réalise l'importance du subconscient. Cette chanson, elle parle exactement de ce qui se trame entre mes deux tempes... Cet agencement de mots, de syllabes, fort simple soit dit en passant, est tellement efficace et poignant.

STROMEA dévoile la stupide simplicité de la vie .... et c'est cette simplicité qui nous ramène à la phase 5 du syndrome post-bachelier: Le retour de la crise existentielle.... On ne s'en lasse pas, faut croire.

C'est en lisant les quelques vers de la chanson que je me suis demandée : Pourquoi je panique ? Pourquoi tous les post-bacheliers paniquent.... Voilà ma réponse : parce que la société dans laquelle nous vivons est paniquante. On se met des barèmes tout en hauteur, tout en performance, on conçoit les gens par rapport à leur carrière et à la réussite de leur vie... mais pourtant, nous sommes tous humains. Comme l'homme sur ma photo ci -dessus... je ne le connais aucunement, j'ai fait une séance de street shooting... la première chose qu'il a fait en m'apercevant, c'est de me sourire... Lui, petit homme probablement laveur de vaisselle , avec surement des enfants à la maison, profitant de sa cigarette quotidienne entre deux containers derrière le resto pour lequel il travaille... J'en sais rien et et je m'en fou, car je sais qu'il est comme moi, comme toi... Je ne l'ai pas jugé.

À la base, chacun d'entre-nous vivra le deuil, la solitude, les dettes, les passes de cash, l'infidélité, le divorce, le mariage, la vie à deux, la perte d'emploi, la crise de larmes au bureau parce que le patron nous a trouvé moche sur ce coup là.... Tout est une question d'équilibre. Il faut apprendre à équilibrer sa vie.

Finir son bacc signifie, mettre un point à une longue phrase correspondant à nos années d'études. Ce point, il peut en être un vrai ou on peut simplement décider d'y aposer un point virgule, un deux-points, des points de suspension... la vie nous le dira.

La seconde phase de crise existentielle (et le mot le contient) est essentielle. Elle permet un retour aux sources, un retour à l'humain que nous sommes. Elle est beaucoup moins primitive que la première, elle est moins axée sur l'émotivité et le feu de l'action, au contraire, elle est posée, réfléchie, quasi philosophique.

Vous savez, on est tous banal, on vise tous le top, chacun à notre manière. On ne peut simplement jamais dire jamais. Elle est là la crainte.... elle est là toute la beauté et la peur d'avoir à dire ses adieux à une vie où nous étions confortables... soit la vie d'étudiant.

On rit souvent des fonctionnaires qui se complaisent dans leur boulot 8 à 4 arrosé d'un 5 à 7 le jeudi... mais à quelque part, être étudiant, c'est tout aussi confortable et rassurant que d'avoir son bureau en panneaux au gouvernement (sauf pour le salaire, ça va de soi).

La crise existentielle, elle vient de la pression qu'on se met sur nous-même, sur notre désir d'aller trop vite, de voir les choses bouger plus rapidement. Le syndrome du post-bachelier se compare à un début de relation : Il faut y aller tranquillement, mais suivre le courant... car des fois, le 100 km est atteint en très peu de temps et d'autre fois, c'est le calme plat.

Un conseil : Achetez-vous des somnifères, dormez, allez prendre des marches, parlez, détendez-vous..... Gâtez-vous un peu .... parce qu'un jour, tous les vers écrits par STROMEA vous rattraperons et là, il sera trop tard pour dire : J'aurais du.

lundi 4 octobre 2010

Phase 4.5: La parenthèse ou le voyage


4.5... 4.5 comme dans demi... comme dans pas vraiment 5 ni vraiment 4... 4.5 comme le 13e étage inexistant d'un édifice, on y porte attention ou pas. On croit en la croyance populaire de la malchance du chiffre 13 ou pas.


Dans mon cas, il n'y a ni supercherie, ni angoisse, ni fantôme, ni cadavre, c'est simplement une phase que je n'avais pas envisagé : Le voyage.


Je vous présente Dionne, une douce gamine de l'Outaouais qui a troqué sa maitrise contre un voyage dans le monde. Samedi soir, je lui disais mes aurevoirs pour 4 longs mois de décollage et dérapage assuré. Cet aurevoir me fit réfléchir. En essuyant les quelques larmes sur mon visage, je me suis dis : et s'il existait un échappatoir à tout ce tourment de post-bachelier ? Et si certain avait la chance et le courage de mettre pause sur ces angoisses et partir, au gré du vent.


Effectivement, certains en ont assez de se poser toutes les questions du monde, certains ne veulent pas se les poser pour l'instant et se défile ... en douce... pour réfléchir. Certains diront qu'ils s'en vont se perdre encore plus, moi je crois qu'ils s'en vont se refaire une beauté, se refaire l'esprit, se refaire les idées avant de repartir, plus solide que quiconque.


Voila pourquoi, oui il y a un remède au syndrôme du post-bachelier... un remède pour ceux qui ont le vent de leur bord, les sous dans les poches, les guts dans les shorts.


Ces mots je les écris pour mon amie Émile qui est surement en train de survoler un océan ou d'attérir dans un terminus où l'on ne parle pas sa langue, à cette amie je lève mon chapeau et je lui souhaite toutes les plus belles choses du monde. À vous qui me lisez, je vous offre un remède à vos tourments....


À suivre.... la phase 5, le retour de la crise existentielle

jeudi 30 septembre 2010

Phase 4: La remise en question


La remise en question
Pourquoi ces mots sont-ils si drastique, si évocateur...
Pourquoi cette photo me fait si rire et m'apporte autant de souvenir. Le rapport avec la photo choisie a un lien précis avec la phase 4 du syndrome du post-bachelier. La remise en question évoque les souvenirs douleureux et heureux d'un passage. Comme cette image, elle me rappelle à la fois mon cours de photographie et mon idée d'une bande-dessinée photo, elle me rappelle mon colocataire en or avec qui j'ai partagé ma vie pendant plus d'un an, elle me rappelle mon balcon lavigne ou j'ai brossé, veillé, fais de l'insomnie, aimé et pleuré.... je me souviens combien tout cela me manque et me questionne face à mon déménagement, face à ma vie actuelle... ai-je fais les bons choix !?
La remise en question est IDENTIQUE à ce que je viens de d'écrire, surtout pour la question : ''Ai-je fais les bons choix''. Comment en être certain. Aucune idée, je crois qu'on se le demande toute notre sainte vie. Mom Boucher, surnom de ma douce mère, vient tout juste de tourner ses 51 ans d'existence et permettez moi de vous annoncer qu'encore à cet âge, ce genre de tourment existe toujours....
C'est quasi décourageant compte-tenu du fait qu'on nous encourage depuis à la petite école à poursuivre nos études, ceux-ci terminés... on n'y voit guère plus clair (j'aime ce genre de rime qui se suive, même si les professeurs de français secondaire, collégial et universitaire confondus, détestent).
Mais pourtant, cette phase représente un tournant dans le syndrome post-bachelier, c'est un espèce de deuil qui nous traverse l'esprit, un deuil d'un cycle de vie et le début d'un nouveau cycle... Sur le coup, on n'y comprend rien et franchement, on ne veut rien y comprendre.. c'est un réel combat intérieur qui débute.
On doute de soi, on ne se fait plus confiance, tout ce qu'on avait bâti entre les 4 murs de l'université sont partis en fumée comme tout le reste d'ailleurs... On est face à nous même dans un tourbillon de questionnements. C'EST L'ADOLESCENCE PRISE 2... sans blague. Certains chanceux veront de l'acné réapparaitre sur leurs tempes et leur front....
Ne perdez pas espoir, la bonne nouvelle, elle est dans le premier mot du titre : PHASE. Ce n'est qu'une phase parmi tant d'autre, elle partira comme toujours et malgré le fait que je déteste au plus haut point cette phrase, je ne peux que la répéter et tenter de me l'insérer dans le cerveau: Il faut laisser le temps faire les choses.....
À poursuivre....

lundi 30 août 2010

Phase 3 : La crise existentielle part I ou regarder avec intérêt la corde dans le garage.


J'ai mis un peu de temps pour développer la suite de mon mémoire personnel pour les causes suivantes :
- Déménagement
- 2 emplois = 60.5 heures semaine
- 1 cours à l'Université

Je gage une petite pallette de vingt que vous êtes capable de comprendre

Clin d'oeil à ce commentaire : '' Marie-Ève Soucy : Pis ton blog lui ?''


Donc, où en étais-je.... Nous avons vu la phase 1 (la bonheur extrême ), la phase 2 (La chute de l'empire universitaire), maintenant, nous tournons notre regard vers l'une des plus grandes phases du syndrome du post-bachelier : LA CRISE EXISTENTIELLE

Crise, parce que, peu importe votre sexe, votre âge, vos manies, votre emploi du temps, d'une minute à l'autre vous verserez peut-être une ou plusieurs larmes. C'est le découragement total. D'un côté vous êtes heureux de votre accomplissement personnel, de l'autre, c'est l'idée de se retrouver sans emploi, du jour au lendemain, qui effraie.

Sans emploi, c'est un grand mot, plutôt sans emploi dans le domaine étudié.

La crise existentielle est accompagnée d'un retour dans le passé ... Et oui, il faut revoir et parfois même, refaire son curriculum vitae. Un curriculum contenant tous les emplois ou implications pertinentes à l'embauche... En plus de la recherche d'emploi, du manque d'argent, des plaisirs et misères de la vie, bref, c'est une réelle montagne.

Solution du lâche : Se mettre en boule dans le coin de sa chambre et pleurer son désespoir.
Solution du semi-lâche: Pleurer son désespoir, voir l'Everest se bâtir de soi et pleurer encore.

Comme vous pouvez le constater, il n'y a de solutions que pour les lâches, car oui, vous et moi, serons tous un jour lâche et sans ambition et ce sera à ce niveau précis du syndrome que nous adopterons cette optique. Pessismiste, certains me diront, non, réaliste.

La joie de vivre, les nombreux projets et rêves, les ambitieux et précieux défis qui ont jadis alimenté votre petit coeur, tout cela: EFFACÉS .

Les souvenirs universitaires, les fous rires avec les amis dans la cafétéria, les journées à plancher sur un travail, les nuits blanches à boire de la bière et mettre toute la faute du monde sur les épaules d'un professeur qui demande 15 pages à 1,5 interligne plutôt qu'à double-interligne, EFFACÉS

Les vacances d'été, les soirées d'amoureux, les films, les dimanches à flaner dans le lit, les baignades à la brunâtre, les soirées à écrire et créer un blogue, EFFACÉS.

Place à la mélancolie et le repliement sur soi-même, mais de grâce, C'EST NORMAL. Il n'y a aucun mal à se plaindre et se dire qu'on est bon à rien. Au contraire, je vois cela comme une autoflagellation motivante. Motivante, car ce dénigrement de soi-même pourrait vous apporter à vous surpasser dans votre éventuelle carrière.

Le syndrome du poste-bachelier un psycho-drame-romantique. Le terme romantique signifie tout simplement que ça finit bien :)

À suivre....

vendredi 20 août 2010

Phase 2 : La chute de l'empire universitaire


20 août 2010

Après la débandade du 4 jeudis (petit bar situé dans le vieux-hull en Outaouais), je me réveille au son des oiseaux environnant. Le cadran indique 1h ou 7h, c'est quasi-semblable à mes yeux... finalement, il était 1h00 de l'après-midi, j'ai du retard dans ma journée de post-bachelière. Au moins, je ne suis pas en retard au boulot !

Précédemment, je vous délectais de ma liste des grandes phases du syndrome du post-bachelier. Nous avons exploré le bonheur extrême. Marc-Antoine Rochon, post-bachelier depuis décembre 2009, me soulignait que son bonheur n'avait duré que 7 minutes. Voici son commentaire :

"intéressant...un genre d'auto-psychanalyse décrite...lâche pas dans mon cas la phase du bonheur extrême a durée a peu près 7 minutes...paske cétait noël esti! crisse de Noël sale! j'vais me partir un blogue sur ma haine envers Noël!!!!"

Donc nous voyons que l'essentiel du message de Marc-Antoine (en prenant soin d'enlever tout lien avec Noël) réside en la rapidité de la phase du bonheur extrême.


La chute de l'empire universitaire ou la prise de conscience de l'alcoolique

L'idée d'un sentiment heureux extrême entraîne, selon la loi de Murphy, une suite d'idée beaucoup moins drôle. Certains diront que c'est un mal pour un bien, d'autres, comme moi diront, c'est de l'os*** de grosse m****.

Et oui, on tombe. On tombe de haut.

Surtout pour ceux qui ont choisi d'en mettre plein la vue lors de leur passage universitaire, de s'impliquer partout, d'avoir un horaire de fou et de trouver à peine le temps pour dormir entre un livre d'économie et un livre sur le contrôle du stress en période d'examen.

Pourquoi dire : la prise de conscience de l'alcoolique ?

Simple. En majorité, cette prise de conscience se fait entre deux verres de gin tonic sur une terasse, sur un balcon, entre amis. C'est en écoutant la carrière prometteuse des autres qu'un moment donné. Clic. C'est la chute.

Tu te dis que tu n'as rien toi. Oui, tu as un papier, et après... Tu réalises la tonne de curriculum vitae que tu as envoyé aux quatre coins de la région , toujours sans nouvelles, tu réalises que tu es peut-être trop jeune pour être sur le marché du travail, tu réalises que tu ne remettra plus les pieds en sol universitaire.TU RÉALISES beaucoup trop de choses pour te permettre de toutes les écrire dans un blog....

C'est la longue chute qui t'amènera longuement vers la première crise existentielle....

Surtout en lisant ceci sur le site de Canada Emploi

'' Trouver un emploi au Canada n'est pas facile...''
http://www.justlanded.com/francais/Canada/Emploi

À suivre

jeudi 19 août 2010

Bon, ça y est. Phase 1 : le bonheur extrême


Je me lance... après quelques réflexions, après quelques remises en question (QUELQUES, que dis-je... des centaines, des milliers) après avoir combattu les peurs de l'inconnu du blog, après m'avoir auto-convaincu que j'étais assez intelligente pour écrire quelques mots sur une page web que presque personne ne lira... APRÈS TOUT ÇA (bordel), j'ai osé.

Parce qu'après, il faut oser.
19 août 2010, 17h12.


Voici les grandes phases du syndrome post-bachelier
1- La bonheur extrême
2- La chute de l'empire universitaire ou la prise de conscience de l'alcoolique
3- La crise existentielle part I ou regarder avec intérêt la corde dans le garage
4- La remise en question
5- Le retour de la crise existentielle part II
6- Supermaman ou retour à l'enfance selon Freud
7- L'apprivoisement des solutions ou comment ne pas se pitcher en bas d'un pont
8- La dédramatisation
9- La détermination et le lâcher-prise
10- Le succès ou le retour aux études


Commençons d'abord par le premier symptôme : LE BONHEUR EXTRÊME

ou le même sentiment ressenti lorsque tu trouves le jeu au sega de Mario Lemieux dans une boutique de revente à SPENCERVILLE lors d'un arrêt pipi entre Gatineau et Sandbanks. (voir photo)

Cette première étape survient quelques heures après la fin du DERNIER cours de ton baccalauréat. Là, c'est le bonheur quasi jouissif. Tu te vois, les pieds dans le sable, derrière le volant à la conquête de l'Amérique, tu t'imagines derrière un bureau où ton nom siège fièrement, tu te vois, encaisser les dollars qui te permettront de dire ''bye-bye prêt étudiant''. Tu vois le chien, les voyages, le chum, la nouvelle voiture.... Tu vois que le bonheur te frôle la joue et c'est la débandade dans les bars. Cette phase perdure durant... 24h à 1 semaine. Pour les chanceux, ça peut durer un bon mois, mais je n'ai que rarement eu l'occasion d'observer ces spécimens rares. C'est euphorique comme bonheur, c'est enfantin, c'est gratuit et c'est beau, juste tout simplement beau. Tu te sens bien, accompli et prêt à te battre, à avancer. Saoul dans les rues, dans ta chambre, avec tes chums, sur une terasse, tu n'hésites pas (après environ la deuxième gorgée de ton verre de rousse) à crier haut et fort que tu es bachelier.
Premier conseil de Matante : Profites-en... pas comme quand on te l'écrit dans ta carte de fête que tu jettes après 1 semaine. NON, profites-en au maximum, comme on aurait du profiter du temps qu'on travaillait tous dans un Mcdo, un tim hortons ou un dépanneur et qu'on ne faisait qu'accumuler nos cents pour le futur, pour la brosse qu'on allait virer avec l'alcool de nos parents (désolé maman) , pour les cigarettes à 5$ achetées par le voisin bin smart....
Cette première phase est la plus heureuse du syndrome post-bachelier et surement, la plus importante également.
À suivre...